Bien après les jours.
dimanche 14 juillet 2019 - dimanche 25 août 2019
vernissage : samedi 13 juillet 2019
En apparence le délaissement est au centre des théâtres solitaires
de Clément Montolio.
Ses paysages, hantés par la beauté de la solitude invitent à la lenteur et à la contemplation.
Ce sont des ponts tendus vers ce qui se transforme. Vers le mystère
de tout ce qui existe.
Désir de donner vie à quelque chose qui n’a pas encore de forme.
Porteurs d’un renouveau de saisons et de voix ou bien visions d’un dernier instant, d’une dernière clairière.
Rien n’est tranché.
Comme les rapports entre les œuvres des deux artistes.
A l’apparente sauvagerie de l’une s’oppose l’apparente immobilité de l’autre.
Mais l’un et l’autre en se confrontant révèlent la possibilité de leurs natures doubles.
L'oeuvre fait la synthèse de deux sens essentiels et complémentaires.
Bien après les jours inaugure une esthétique de l'ambiguïté.
*Arthur Rimbaud, in Barbare. Illuminations
© texte Stéphanie-Lucie Mathern et Clément Montolio
L’exposition s’empare de l’idée de la lutte barbare entre les contraires.
En apparence, la tension
se fait sentir dans les œuvres
de Stéphanie-Lucie Mathern,
tant par la couleur, les formes, le rythme et les sujets. Entre natures humaine
et bestiale ; innocence et sauvagerie. Pour une issue incertaine : l’union
ou le déchirement.
Stéphanie-Lucie Mathern nous présente ici, d'un coup de pinceau comme un art martial, minimaliste et assuré, une série
de vanités.
La vanité n'a pour sujet ni la vie,
ni la mort, mais le temps qui passe.
La vie fugitive dans une forme symbolique.
Les vanités magnifient le désastre
et les journées trop longues,
mettent en valeur le laid et la tristesse contemporaine.
Ici, comme dans la peinture du XVIIe, nous évoquons les occupations vaines
et la précarité de l'existence
dans une société du spectacle
de plus en plus avide.
Une peinture du désenchantement éclatée à l'image de nos vies fragmentaires et dispersées,
réceptives à rien mais ouvertes à tout
qui n'a pas à être regardé par des habitudes mais par de la viscère.
Stéphanie-Lucie Mathern
Stéphanie-Lucie Mathern, peintre, écrivain, esthète du débordement; après des études de théologie catholique «Au commencement était le verbe» jusqu'aux Beaux-Arts «Et elle alla plus loin dans ses prostitutions, Ézéchiel, chapitre», j'ai toujours eu pour but de coupler ces deux arts. Mon travail de peintre, impatient, comme d'un seul geste «je me sens plus proche des Stooges que de Vermeer» traduit l'urgence, montre des personnages fracturés, laissés dans un monde sans profondeur, ni spatialité. On va-et-vient entre figure et abstraction, entre l'humain minuscule et la grande nature abstraite, entre inertie et mouvement, entre harmonie et dissonance, classicisme et modernité.
—
Stéphanie-Lucie Mathern., née en 1985
Vit et travaille à Strasbourg
—
Je me prostituerai pour la postérité, Strasbourg, novembre, 2018.
Le crépuscule est grandiose, La Manufakture, Strasbourg, printemps 2018.
Madhouse, exposition collective, Le Séchoir, Mulhouse, 2018.
Foire Européenne d’Art Contemporain ST-ART, 2016-2017.
Optimo Maximo : l’héritage du pouvoir, Vallorbe, Suisse, 2017.
Ich wehre mich bis aufs Messer, Stiftung Genshagen, Berlin, 2017.
Mon style c’est l’Opinel, exposition personnelle Galerie Gillig, Strasbourg, 2017.
Archi-Paysage, exposition collective, Galerie Gillig, 2017.
© texte Stéphanie-Lucie Mathern
Clément Montolio
Clément Montolio vit et travaille à Lyon. Il est représenté par la Galerie Françoise Besson, Lyon.
Ses toiles nous présentent des paysages abandonnés par la civilisation. Cabanes précaires et
vestiges de l’industrie des hommes nous font face comme des figures aveugles. La Nature,
celle des mythes, se déploie comme un théâtre prêt à recevoir les mystères du monde. Un climat
psychique baigne les étendues où le temps s’est perdu. La mémoire restitue une certaine manière de
se sentir vivant.
—
Né à Lyon, 1949
Vit et travaille à Lyon
—
Expositions récentes ( sélection )
Expositions personnelles
2018- La lenteur, Atelier Royal , Lyon
2017-2018- Basculements, Galerie Françoise Besson, Lyon
2016- L’énigme intérieure, Galerie Bertrand Gillig, Strasbourg
2015- Museo del Ruso, Alarcon, Espagne
2014- Mystères évidents, Galerie Françoise Besson, Lyon
Expositions collectives
2017- Vivre sa vie, Galerie Fleuriste, Helsinki
2017- Monstrare, Maison de la Fontaine, Brest
2017- Archi-Paysage, Galerie Bertrand Gillig , Strasbourg
2016- Paréidolie, Chapelle des pénitents noirs, Aubagne
2016- Forêts, Galerie Exit art contemporain, Boulogne Billancourt
.
© texte Clément Montolio