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Hévéa

Casa hévéa

dimanche 2 juin 2019 - dimanche 7 juillet 2019

vernissage : samedi 1er juin 2019

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La Casa Hévéa, est une installation qui fait partie d'un projet de recherche artistique mené par l'artiste depuis trois ans à propos de l'histoire de l'exploitation industrielle de l'Amazonie en 1930 par Henri Ford.

 

L'installation parle des liens entre nature et industrie dans le territoire de Clermont-Ferrand, des usines Michelin.

Pour monter ce projet d'exposition, Mauricio Masoli va travailler

avec des entreprises et des mécaniciens de la région pour, par exemple, récupérer des chambres à air, recycler des pneus et d'autres matériaux liés à la fabrication du caoutchouc. 

L'installation est ici à voir comme un abri, un espace sacré

que le spectateur peut croiser dans la salle de l'exposition.

 

Les plantes tropicales créées sont celles d'orchidées, d'oiseau

de paradis, de thecostele, de liane tropicale, etc.. à partir de matériaux récoltés spécialement pour l'exposition.

La couleur noire du caoutchouc évoque la matière brûlée, vulcanisée.

Les formes représentent une nature devenue morte car trop exploitée.

 

Le projet Casa de Hevea évoque la gloire et la décadence d'un passé industriel.

 — Mauricio Masoli

Né à Salvador de Bahia 1980, vit et travaille à Lyon.

 

L’ oeuvre de l’artiste d’origine brésilienne, Mauricio Masoli donne

à voir des scènes narratives envoutantes issues du folklore,

de la publicité, d’archives photographiques ou encore

de notre imaginaire collectif.

 

Dans des décors variés tels que jungles salies (Tristes tropiques, 2015), espaces désolés (Skate, 2017), intérieurs surannés (La fibre, 2017), fêtes suspectes et autres regroupements décatis (Les baihanais, 2014), nous entrons dans un univers exotique trouble.

Que ce soit dans ses peintures, ses installations, ses dessins

ou encore ses aquarelles, les œuvres de l’artiste s’exposent

sous une matérialité corrosive : huile attaquée à l’essence, coulures plus ou moins délavées (Tropiques utopiques, 2016), rehauts fluorescents vaporisés, « rose bifteck » appliqué au couteau (l’Autre,2017), dégoulinures plâtrées ou encore découpes

de caoutchouc vulcanisé (Casa de Hevea, 2017)

sont autant de matériaux chers à Maurico Masoli.

Les œuvres récentes "Le beau" ou encore "Mentira"

(toutes deux de 2017) synthétisent jusque dans leur titre,

l’idée chez l’artiste de vouloir attaquer l’image et ses mensonges. Ainsi, les personnages au nez allongé, récurrents dans l’ensemble

de l’oeuvre de l’artiste, sont à voir comme les pantins témoins

du monde factice dans lequel nous vivons.

 

Ainsi également, la jungle noire de la série Fordlandia de 2017

est à voir comme le témoin effrayant et fascinant du monde

en plastique que nous sommes en train de façonner.

© textes Mauricio Masoli

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